Sophie Farrugia
Emballée par le vrac, Sophie Farrugia l’est tout autant pour le bio. Des univers qu’elle aborde toutefois avec prudence. Car elle veut d’abord maîtriser parfaitement la technologie de son biscuit et consolider sa commercialisation. Un bac de comptabilité en poche et après être sortie de l’IUT de commerce de Moissy (77), Sophie Farrugia vend des Stypen, puis les célèbres Canson. Un univers qui la conduit cependant de l’Ardèche à Boulogne-sur-Mer... pour suivre son mari. La transition n’est pas facile, mais elle plonge très vite dans l’univers de la biscuiterie, une passion héritée sûrement d’un frère pâtissier et d’une mère restauratrice. Son CAP en poche, elle investit 100 000 € dans un local de 80 m2 loué sur la ZI de l’Inquétrie fin 2012, non sans avoir bouclé son étude de marché et testé la fabrication de sa gamme de sablés sucrés-salés. « Sophie les petits gâteaux » : c’était sa bannière. Mais des concurrents sont passés par là. Elle choisira finalement « Sophie Farrugia, créatrice de p’tits gâteaux ». Un peu long, mais à l’abri de l’Inpi ! Avec elle, « c’est tout pour le produit ». Tout est transparent : le sachet (« on doit pouvoir voir le produit ») et l’origine des matières premières, essentiellement régionales. Elle évite la GMS et privilégie les épiceries fines et boutiques régionales. En janvier prochain, elle s’installera à Wimereux (62) sur 200 m2 où un espace de vente présentera des biscuits en vrac. En 2020-2021, sa production devrait être 100 % bio, mais sa gamme, beaucoup plus large.
Thierry Becqueriaux