Soja, maïs et blé pris dans la guerre commerciale
Les cours du soja, du maïs et du blé ont reculé lundi à Chicago dans un environnement de tensions larvées entre Pékin et Washington. Cela fait une semaine que le G20 a eu lieu et jusqu’à présent aucune vente de soja pour la Chine n’a été rapportée, malgré des promesses chinoises en ce sens. Lors de ce sommet, Pékin s’était également engagée à relever les tarifs douaniers de 25 % qu’elle impose à ses importations d’oléagineux en provenance des États-Unis et qui ont fait plonger le cours ces derniers mois. Lundi, le retour des tensions entre les deux capitales semblait proche, alors que plusieurs affaires parallèles, sans lien direct avec la guerre commerciale toutefois, mettaient à mal l’image positive qu’avaient tenté de construire les dirigeants des deux pays au G20. Un tribunal chinois a notamment interdit la vente et l’importation en Chine de la plupart des modèles d’iPhone, au moment où Pékin faisait pression sur Washington et Ottawa après l’arrestation d’une cadre de l’entreprise chinoise Huawei. Par ailleurs, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a affiché une certaine fermeté dimanche, affirmant qu’il n’envisageait pas de prolonger la trêve de 90 jours négociée entre les deux pays afin de trouver un accord commercial. L’annonce lundi par le ministère américain de l’Agriculture d’une vente de 125 000 tonnes de soja vers une destination inconnue n’a pas permis au cours de se ressaisir. Pas plus que la vente de 1,64 million de tonnes de maïs vers le Mexique n’a permis au cours de la céréale de finir dans le vert. Le blé a quant à lui repris son souffle lundi après une très forte progression vendredi. Les courtiers se préparaient à la publication mardi d’un rapport mensuel sur l’offre et la demande de produits agricoles dans le monde, le rapport Wasde, publié par l’USDA, qui devrait être plutôt neutre.