Alors que le début des discussions pour 2021 sont difficiles
Serge Papin plaide pour des négociations commerciales pluri-annuelles
Le Comité de suivi des relations commerciales s’est réuni le 18 décembre dernier autour du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, et de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie Agnès Pannier-Runacher.
Alors que vient de s’ouvrir le cycle annuel des négociations commerciales pour 2021, le constat est de nouveau unanime sur un démarrage difficile des discussions. L’Ania évoquait en amont de la tenue de ce comité « une reprise de la déflation en rayons sur 10 mois consécutifs depuis février ». Faisant le même constat, la Feef indiquait que ces demandes de déflation sont « assorties de faibles contreparties et peu de prise en compte des surcoûts liés à la crise ».
Les ministres en appellent à la responsabilité des distributeurs afin « que l’esprit des Etats généraux de l’alimentation soit respecté pour une plus juste répartition de la valeur ». Ils ont également rappelé que la loi d’Accélération et simplification de l’action publique (Asap) du 8 décembre 2020 a permis de prolonger l’expérimentation sur le relèvement du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions et a pris en considération les demandes des acteurs économiques en ce qui concerne l’encadrement des promotions en valeur.
Par ailleurs, Serge Papin, à qui une mission a été confiée relative à l’application de la loi Egalim, a plaidé pour des négociations pluri-annuelles, d’ores et déjà permises par la loi. Un groupe de travail sera mis en place afin d’approfondir ce sujet. Ce système doit permettre de faire naître « des stratégies de coopération et non plus d’opposition, permettant de conjuguer la compétitivité et la répartition de la valeur sur le long terme », a argué l'ancien patron de Système U.