Sans OGM : « Nous ne sommes plus dans une situation de rupture »
Les Marchés Hebdo : Comment les industriels de la nutrition animale font face aux tensions sur l’approvisionnement en produits sans OGM ?
Stéphane Radet : La profession a alerté les pouvoirs publics, les différentes filières et interprofessions animales sur le manque de disponible et de fluidité en matières premières garanties sans OGM et sur l’augmentation de la prime « sans OGM » des tourteaux de soja. Les fabricants avec leurs fournisseurs travaillent à des solutions pour répondre à la demande en aliments « sans OGM » et aux différents cahiers des charges. Les fabricants sont ainsi contraints et limités par l’offre disponible. Il n’y a pas suffisamment de matières premières utilisables sur le territoire aujourd’hui, avec des profils nutritionnels similaires.
Les Marchés Hebdo : Quels sont les risques pour les filières sans OGM ?
Stéphane Radet : Les fournisseurs ont travaillé pour trouver de la matière en diversifiant les sources d’origine et en faisant en sorte que les bateaux arrivent en France et en Europe. Nous ne sommes plus dans une situation de rupture des approvisionnements, mais le secteur navigue à vue. D’un point de vue économique, l’augmentation de la prime « sans OGM » génère un surenchérissement des coûts de production animale.