Céréales
Retrait des cours en céréales à paille
Les pluies tombées sur la zone de production mer Noire ont fait reculer les cours des blés et des orges. Et ce, alors que le déficit hydrique persiste en France.
Les pluies tombées sur la zone de production mer Noire ont fait reculer les cours des blés et des orges. Et ce, alors que le déficit hydrique persiste en France.
Période du 26 mai au 2 juin. Alors que les producteurs français restent les yeux rivés vers le ciel en espérant que les précipitations viennent soulager leurs cultures, pour certaines très sèches, les cours des céréales à paille (blé tendre et orges fourragères en sympathie) ont affiché un retrait depuis le 25 mai. Selon FranceAgriMer au 25 mai, le stade "épiaison" a progressé sur 96 % des surfaces de blé d’hiver (+13 points par rapport à la semaine dernière et +25 points par rapport à 2019 à la même date) et 36 % des orges de printemps (+15 points versus la semaine passée et +10 points comparé à 2019 à la même période). Les conditions de culture bonnes à très bonnes sont en légère baisse pour le blé tendre (56 %, soit seulement -1 point par rapport à la semaine dernière, mais 79 % en 2019 à pareille époque) et stables pour l’orge d’hiver (52 %, soit -1 point versus la semaine dernière et 76 % un an plus tôt). Les grands producteurs de la zone mer Noire, Russie et Ukraine en tête, attendaient un retour des pluies pour apporter de l’humidité à des parcelles, elles aussi, en souffrance. Elles sont arrivées la semaine dernière et expliquent la détente observée sur les marchés physiques des céréales. Outre-Atlantique, les conditions de culture ne sont pas des plus favorables non plus au regard du dernier bulletin de l’USDA. Selon ce rapport, seulement 51 % des blés d’hier affichent un état jugé bon à excellent (64 % l’an dernier).
Sur le marché physique français, l’activité reste limitée étant donné le manque de visibilité sur la consommation dans les mois à venir, même si le déconfinement reste un élément positif pour l’industrie. Un certain attentisme est également observé étant donné les conditions de culture actuelles en France. Sur le marché mondial, on note la demande égyptienne pour des blés d’origine optionnelle, chargés entre le 10 et le 25 juillet.
Un marché du maïs relativement stable
Les prix du maïs sur le marché physique hexagonal ont peu évolué. Pourtant, la demande est très présente en France notamment dans le sud-ouest et le centre du pays. Les conditions de culture restent correctes avec 83 % des parcelles considérées comme bonnes à très bonnes au 25 mai, selon FranceAgriMer. Selon le Conseil international des céréales, la production mondiale pourrait atteindre 1,169 milliard de tonnes, contre 1,158 milliard de tonnes attendues en avril, par l’organisme de prospectives. L’Ukraine attend une production record cette année.