Recyclage : joindre économie et écologie
Le projet de méthanisation Valdis en Loire-Atlantique, porté par Saria (51 %), Elivia-Terrena (34 %), l’abattoir Castel (9 %) et quelques autres partenaires, vient d’obtenir son autorisation administrative. Les abattoirs alimenteront le fermenteur en très digestes contenus de panses et autres matières stercoraires. Le restaurant d’entreprise de Terrena fournira des déchets alimentaires. Point d’ordures ménagères : la coopérative Terrena va développer un plan d’épandage du digestat désodorisé dans un rayon de 8 km et produira un précieux engrais sec phosphaté. Les déjections animales de ce périmètre seront apportées. Un projet complexe en somme, qui repose en partie sur le savoir-faire logistique de Saria. Ce spécialiste du recyclage organique envisage de doubler la capacité de sa récente installation Bionerval, en Vendée. Tandis que le groupe Euralis serait prêt à réaliser une seconde installation du type de Biogasyl, en Vendée, qui méthanise depuis deux ans des graisses, déchets d’abattoir et fientes de canard. La méthanisation est complémentaire du recyclage dans l’alimentation animale et du compostage. Dans la filière viande, le mélange de déchets d’abattoir et de lisiers fonctionne. Mais nombre de projets dépendent des conditions de vente encore incertaines de l’électricité produite par cogénération et du biogaz. Pour les industriels, générer moins de déchets passe aussi par une réflexion sur l’emballage, à l’exemple de Filet Bleu.