Pourquoi les prix des œufs flambent en Russie ?
L’œuf est le produit le plus inflationniste en Russie, le gouvernement veut développer les importations mais est confronté à des problèmes sanitaires.
L’œuf est le produit le plus inflationniste en Russie, le gouvernement veut développer les importations mais est confronté à des problèmes sanitaires.
L’inflation atteindrait 7 à 8 % en Russie en 2023. Mais pour les œufs, la hausse est bien plus forte, dépassant les 60 % selon les statistiques russes. C’est le produit le plus inflationniste sur l’année, car la demande a progressé bien plus vite que l’offre, l’offre étant aussi la protéine la moins chère en Russie. Vladimir Poutine s’en est excusé le 14 décembre dernier, dénonçant un échec de son gouvernement. Un oligarque de l’aviculture, Gennady Shiryaev, appelé « le roi de l’œuf » a été mis en cause fin décembre dans une procédure d’entente. Il a ensuite échappé à une tentative d’assassinat.
"We do help them, but they [Russians] still want more," — Lukashenko decided to sell eggs to Putin after all. https://t.co/k6tH967538 pic.twitter.com/BYfgdCx4Jd
— Anton Gerashchenko (@Gerashchenko_en) December 30, 2023
La hausse des prix semble être liée entre autres à la flambée des prix des antibiotiques et à une baisse de productivité du cheptel car les médicaments et vaccins ne sont plus aussi facilement disponibles depuis l’embargo européen, selon le Wall Street Journal. Pour contrer la flambée des prix, les autorités sanitaires russes ont donné le feu vert aux importations en provenance de Turquie et le Kazakhstan a promis de développer ses envois. On note aussi un flux en provenance d’Inde. Pour autant, un cinquième des œufs importés de Turquie étaient contaminés par le virus de la grippe aviaire. En semaine 2, la hausse des prix des œufs en Russie a été plus modérée (+0,8 %).
Marché français de l’œuf calibré au 19 janvier
Sur le marché français, la semaine dernière a fini sans changement de ton, avec quelques petites lourdeurs sur le marché du calibré à destination des grossistes, habituelles à cette période de l’année, qui ont conduit certains à nouvelles concessions tarifaires.