Poule de réforme : de nouvelles turbulences
L’automne était déjà compliqué sur le marché de la poule avec une offre inexistante dans un contexte où l’œuf flambe et où des acheteurs du nord de l’Europe venaient s’approvisionner au prix fort. L’annonce surprise des difficultés de Socavol (voir page 2) a fini de plonger les opérateurs dans un brouillard épais. Les poules qui auraient dû être abattues se sont retrouvées sur le marché spot. Elles ont été achetées au prix fort par certains abattoirs cherchant à assurer leur approvisionnement… mais aussi au plus bas par d’autres qui avaient des plannings assez remplis. Dans ce contexte, les prix ont continué de faire le grand écart sur un marché qui est à l’affût de la moindre nouvelle.
En poules de reproduction, on notait un retour de l’offre. Dans le même temps, les ventes en frais s’avéraient décevantes et le week-end à venir ensoleillé ne laissait pas envisager de perspectives d’amélioration. Les prix stagnaient.
Œufs : pas de retour de l’offre en vue
La semaine dernière s’est terminée dans la continuité des jours précédents ; sur un marché français de plus en plus déficitaire, tous types d’œufs confondus pour une demande régulière sans plus pour la période mais qui tendait à anticiper ses achats pour tenter de s’assurer un minimum de volumes. De quoi entretenir la flambée des prix. Une situation qui était de plus en plus difficile à gérer pour l’aval de la filière, et ce d’autant plus qu’elle s’accompagnait de manquants de plus en plus importants.
Difficile d’anticiper quelle sera la tenue de la demande à moyen terme ; tout dépendra du résultat des négociations avec la grande distribution. Or, c’est du comportement des clients finaux que dépendra l’orientation prochaine des prix, car du côté de l’offre rien ne permet de garantir un rapide retour des volumes européens. Au contraire, l’heure est plutôt à une recrudescence de problèmes sanitaires qui limitent l’offre, comme le récent cas des 42 000 poules abattues aux Pays-Bas pour cause de grippe aviaire.