Porc : une tendance baissière qui pourrait perdurer
Porc : La baisse des cours se poursuit en Europe. La cotation allemande s’est repliée de 4 centimes mercredi, entraînant la Belgique et les Pays-Bas dans son sillage. Le Danemark ne résiste pas à la pression baissière (-2,7 centimes), d’autant plus pour cette filière tournée vers le grand export et en quête de compétitivité sur la scène internationale. Pour les mêmes raisons, et face à une offre qui tend à s’étoffer, l’Espagne suit la même tendance, avec un cours moyen en recul de 4,7 centimes jeudi.
Difficile d’imaginer une rapide stabilisation des cours, excepté si les éleveurs entrent en résistance. Car du côté des fondamentaux, tout laisse à penser que de nouvelles baisses auront lieu. L’offre communautaire apparaît plus large, tandis que l’export peine à prendre le relais d’une demande communautaire traditionnellement calme en cette période de l’année. L’Union européenne manque encore d’attractivité pour récupérer des parts de marché à l’international, ce qui devrait laisser les prix sous pression.
Porcelet : Excepté en Espagne où les disponibilités de porcelets sont plus limitées et permettent aux tarifs d’osciller entre maintien et sursaut, les cours des porcelets européens restent majoritairement sous pression (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark). Malgré des volumes qui tendent à diminuer, les besoins des engraisseurs restent limités par un commerce du porc plus chargé que prévu. Un commerce d’autant plus morose que la prudence des engraisseurs s’intensifie, du fait de perspectives peu porteuses quant à la tenue de leurs prix de vente ces prochains mois entre rebond incertain de la demande — export comme communautaire — et production annoncée en hausse.