Viande
Porc : un vent haussier venu du Nord
Le réveil de la consommation de produits de saison et les prémices de la baisse saisonnière de la production commencent à tirer les cours du porc vers le haut.
La seconde quinzaine de mai a été synonyme de retour à la hausse pour les éleveurs porcins nord-européens. Après des cours en baisse en avril, l’Allemagne a renoué avec la fermeté dès la mi-mai, malgré une succession de jours fériés qui ont perturbé le commerce. Reste qu’en parallèle, la demande en viande s’est ressaisie sur le marché intérieur et la production semble avoir entamé son repli saisonnier, relaie-t-on au Marché du porc breton. Cette revalorisation des cours outre-Rhin s’est rapidement répercutée en Belgique et aux Pays-Bas. L’Espagne a suivi ce mouvement avec plus de prudence, affichant pour sa part un marché intérieur tonique et en mesure de prendre de l’ampleur avec le lancement de la saison touristique, mais une production en forte croissance, qui incite le secteur à rester prudent en matière de prix pour ne pas se fermer de portes au grand export. La fragilité des ventes aux pays tiers explique aussi la stabilité du prix d’acompte danois depuis trois mois.
Juin pourrait être plus porteur en France
En France, la hausse saisonnière n’avait pas encore commencé au lendemain de la Pentecôte. Alors que la consommation intérieure s’avérait tonique et la demande d’abattage soutenue, les disponibilités en élevage restaient suffisantes pour couvrir tous les besoins. Un rebond des prix n’est pas à exclure à court terme. Début de mois, climat a priori de saison et semaines à cinq jours d’activité devraient soutenir la consommation comme les abattages et permettre à l’amont de résorber ses retards d’enlèvement accumulés lors des jours fériés de mai.