Porc : manque de valorisation et demande morose
Découpe : L’accalmie passagère des cours des porcs en France comme dans le reste de l’Union (statu quo des cours hier en Allemagne) laisse un peu de répit aux industriels, leur permettant de poursuivre leurs efforts de revalorisation pour répercuter les dernières augmentations de leurs prix d’achat. Si pour la viande fraîche, les hausses accordées par les détaillants sont jugées correctes, sans plus, elles demeurent insuffisantes pour les produits de salaison. Une tendance qui se prolonge mois après mois et affecte la santé de bon nombre d’entreprises.
Difficile pour le secteur de concrétiser ses velléités de hausse quand la consommation reste terne. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de porc frais par les ménages français ont reculé de 3,3 % en cumul du 26 décembre au 19 mars par rapport à la même période un an plus tôt, dont -5,1 % pour la longe mais +4,8 % pour les autres morceaux. Le bilan est tout aussi morose pour les charcuteries (-1,1 %). Le rebond des volumes de jambon cru ou sec (+12,1 %), de saucissons secs et salami (+4,1 %) et de lardons, poitrine et bacon (+0,9 %) ne compensant pas les pertes en jambon cuit (-4,9 %), en pâtés (-1,5 %) et en saucisses à pâte fine (-1,5 %).
Porcelet : Si le lundi de Pâques a perturbé les enlèvements, l’offre reste insuffisante pour couvrir facilement tous les besoins des engraisseurs. Les cours sont aisément reconduits voire restent fermes selon la catégorie considérée et la qualité du lot présenté.