Porc : l’Europe stable, les États-Unis en embuscade
Porc : La semaine passée a été synonyme de stabilisation des cours allemands, belges et danois. L’Espagne, rassurée par l’évolution des tarifs outre-Rhin, a aussi reconduit son cours moyen. Une évolution similaire est attendue ce jour aux Pays-Bas. Peu de changement à court terme, le marché communautaire étant assez proche de l’équilibre. L’Allemagne restera à surveiller, de brusques variations n’étant pas à exclure.
La tendance était pour sa part haussière la semaine dernière aux États-Unis. Des incertitudes planent pour les prochaines semaines comme les prochains mois. Selon les prévisions de l’USDA, la production américaine pourrait progresser de 5,1 % cette année par rapport à 2016, dont +3,6 % au premier trimestre, +6,8 % au printemps et +5,2 % cet été. Une croissance de l’offre qui, selon l’USDA, est en mesure de peser sur les prix qui pourraient reculer de près de 10 % en début d’année et de 27 % au deuxième trimestre. Une chute tarifaire synonyme de regain de compétitivité à l’international, et qui laisse envisager une hausse de près de 4 % des exportations. Si le développement de la demande mondiale peut absorber en partie cette hausse de volumes américains, l’Union européenne ne doit pas exclure un regain de concurrence sur ses débouchés, et en particulier en Asie.
Porcelet : La fermeté reste de mise sur le marché européen des porcelets, faute des disponibilités pléthoriques dans un contexte de marché du porc charcutier plutôt rassurant pour les mois à venir. Cependant, alors que les niveaux de prix atteints dans l’Hexagone tendent à inciter les engraisseurs à la prudence, les cours continuent de progresser chez nos voisins allemands, belges, néerlandais et espagnols.
Selon Bruxelles, le prix moyen dans l’UE s’est installé à 50 €/tête en semaine 2, soit 4,4 % au-dessus de son niveau de mi-décembre et 35,1 % de plus que début 2016.