Porc : les exportations européennes reculent d’un quart vers le Japon en 2020
Les importations japonaises de viande de porc (et d’abats) ont diminué de 6 %, pour atteindre 1,14 million de tonnes en 2020, entraînés par le repli des volumes en provenance de l’UE, notamment du Danemark. Les exportations de l’UE ont en effet reculé d’un quart, à 295 000 tonnes, tout comme les expéditions chinoises (-37 %, à 17 200 tonnes), indique AHDB. Toutefois, le Japon a augmenté de 9 % ses importations en provenance des États-Unis.
Les débouchés limités en restauration hors domicile en raison de la crise sanitaire ont fortement impacté les envois de l’UE, qui exporte principalement des produits surgelés vers le Japon.
Les chiffres de l’ALIC (la Société des industries de l’agriculture et de l’élevage au Japon) indiquent que les stocks ont fortement augmenté au cours du deuxième trimestre 2020, en raison des débouchés perturbés par la pandémie. La grande disponibilité a probablement ensuite freiné la demande d’importations au cours du second semestre. Les niveaux de stocks ont depuis diminué, et l’USDA s’attend à ce que les importations augmentent légèrement cette année par rapport à 2020.
Globalement la consommation en 2020 n’a pas diminué de manière significative. Le porc étant un aliment de base de la cuisine japonaise, la croissance de la consommation à domicile compense la perte de débouchés en RHD. Les importations en 2021 ne devraient pas subir davantage de pression. Par ailleurs, si la détente des prix sur le marché mondial a bien lieu cette année, les Japonais pourraient être incités à importer davantage en 2021.
À noter que le Japon a récemment autorisé les importations de porc hongrois en provenance de régions non touchées par la peste porcine africaine. Cet accord ferait suite à deux années de négociations. C’est la première fois que le Japon conclut un accord de régionalisation avec un pays touché par la PPA.