Porc : la baisse de l’offre européenne est enclenchée
La baisse de la production de porc en Europe devrait perdurer après avoir atteint un niveau élevé en 2021.
La baisse de la production de porc en Europe devrait perdurer après avoir atteint un niveau élevé en 2021.
Au premier semestre 2022 l’offre européenne de porc s’est contractée (-3,1 %) sur un an selon une note publiée par l’Ifip. Un peu plus de 120 millions de porcs ont été abattus. Ce recul s’est largement intensifié au printemps. Il devrait se poursuivre voire s’accentuer jusqu’à la fin de l’année 2022. La France a connu une réduction de ses abattages de 0,2 % au premier semestre de l’année sur un an, les Pays-Bas un retrait de 1,4 %.
La peste porcine africaine réduit les abattages
L'Allemagne et la Pologne ont affiché une chute chiffrée à plus de 3 millions de porcs abattus sur un an soit une baisse respectivement de 8,8 % et 8,1 % avec le regain de la peste porcine africaine. Récemment touchée, l’abattage italien a chuté de 3 % au premier semestre sur un an.
Un recul annoncé
Un recul de la production devrait s’enclencher dès le début du second semestre selon l’Ifip après que le Danemark et l'Espagne aient enregistré des hausses au premier semestre. Par ailleurs, au Danemark, une chute de 7,5 % du nombre de porcs a été observée entre juillet 2021 et juillet 2022.
Redressement des prix
Cet élan baissier conduit à des prix soutenus malgré une demande qui s’effrite. Toutefois, la hausse des cours ne permet pas de compenser l’envolée des coûts de production. Certains éleveurs seront contraints d’arrêter leurs activités avec la flambée des prix des matières premières.
Exportations en recul
Les exportations européennes vers les marchés tiers sont restées à des niveaux bien inférieures au premier semestre 2021, en raison de la baisse des volumes disponibles (-2,7 %) sur la première partie de l’année et de la perte du marché chinois. Les volumes exportés ont chuté de 22,5% en un an. En revanche, les volumes importés sont restés élevés et ont totalisé près de 2,5 millions de tonnes au 1er semestre, représentant plus de 6,4 milliards d’euros.