Céréales
Petit fléchissement en céréales à paille
Les cours du blé et de l’orge ont marqué une pause avec une amélioration des conditions climatiques aux États-Unis et en Russie. Le climat d’incertitude économique actuel explique également ce repli des prix des céréales.
Les cours du blé et de l’orge ont marqué une pause avec une amélioration des conditions climatiques aux États-Unis et en Russie. Le climat d’incertitude économique actuel explique également ce repli des prix des céréales.
Période du 20 au 27 octobre. Après avoir atteint des sommets, pas vus depuis janvier 2019, les cours du blé tendre ont marqué une pause en début de semaine 44, avec le recul général des contrats blé sur les marchés à terme de Chicago (CBOT) et de Paris (Euronext). Une baisse qui s’inscrit dans un contexte d’amélioration des conditions de culture du blé aux États-Unis et en Russie notamment, où des précipitations salvatrices sont attendues. Les prix sur le marché français du blé tendre et de l’orge fourragère ont ainsi perdu plusieurs euros la tonne dans de nombreuses régions. Le climat d’incertitude économique actuel, avec une recrudescence des cas de Covid-19 en France et dans le monde, explique également ce repli des prix des céréales, même s’il peut entraîner à court terme un afflux d’achats des pays importateurs. À ce titre, la Jordanie a lancé un nouvel appel d’offres (clôturé le 28 octobre) sur 120 000 tonnes de blé pour des départs sur quatre périodes de temps entre le 1er février et le 31 mars, et des volumes de 60 000 t possibles pour chaque chargement.
Sur le marché mondial, l’Égypte a acheté 165 000 t de blé russe à charger entre le 1er et le 20 décembre (278,54 $/t CAF).
En France, le bulletin hebdomadaire de Céré’Obs, publié le 23 octobre, fait état de semis de blé tendre évoluant de 12 à 45 % (27 % en 2019). Le stade « levée » évolue de 3 à 7 % (10 % en 2019). Les semis d’orge d’hiver évoluent de 17 à 60 % (48 % en 2019). Le stade « levée » évolue de 4 à 10 % (20 % en 2019) alors que les semis de blé dur débutent avec 5 % des surfaces prévues (2 % en 2019). Côté maïs, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du maïs grain sont stables à 58 % (58 % en 2019). Le stade « humidité du grain 50 % » est stable à 99 % (99 % en 2019). Le stade récolte évolue de 64 à 77 % (42 % en 2019). La date médiane de ce stade présente une avance de neuf jours par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de dix-sept jours par rapport à l’année précédente.
Le prix du maïs tient bon
Les cours du maïs ont suivi le même mouvement baissier lundi 26 octobre en sympathie avec le blé et sur fond de mauvaise performance à Wall Street (liée aux mauvais indicateurs économiques portés par la pandémie de Covid-19 qui se poursuit), pesant sur le contrat à terme du CBOT. Mais globalement, sur la semaine, les cours ont progressé, dopés par l’appétit de la demande chinoise notamment.
Côtés fondamentaux, on notera que la Commission européenne a estimé en net retrait le rendement moyen de l’UE en maïs grain pour 2020 à 7,42 t/ha, contre 7,83 t/ha estimé en septembre.