Aviculture
Œufs : 2020, l’année du virage vers l’alternatif ?
Les cours des œufs de cage ont bien résisté en 2019, entre une demande étonnement toujours au rendez-vous et une offre parfois limitée. En 2020, la production continuera son virage vers l’alternatif, mais la demande suivra-t-elle ?
Les cours des œufs de cage ont bien résisté en 2019, entre une demande étonnement toujours au rendez-vous et une offre parfois limitée. En 2020, la production continuera son virage vers l’alternatif, mais la demande suivra-t-elle ?
L’année 2019 aura été assez atypique sur le marché de l’œuf. À 7,43 € les 100 œufs en moyenne sur l’année pour les calibres M et L, la TNO établie par Les Marchés s’est située en dessous de ses niveaux de 2017 (8,07 €) et 2018 (7,73 €) où les prix avaient flambé dans le sillage de l’affaire du fipronil. Même tendance pour la TNO industrie dont la moyenne 2019 s’affiche à 0,81 €/kg (0,89 € en 2018, 1,11 € en 2017). Mais la vraie surprise de l’année a surtout été la résistance du marché de l’œuf de cage. Alors que l’on attendait l’avènement du tout-alternatif, la demande est restée vigoureuse tandis que l’offre se resserrait, ce qui s’est traduit par une étonnante bonne tenue des tarifs cet été. À l’inverse, le marché du bio a connu des lourdeurs considérables et une situation de crise au premier semestre.
Pression sur le bio
La filière avait pour objectif d’atteindre 50 % de poules en élevages alternatifs en 2022, mais cette proportion pourrait être d’actualité dès cette année, aux dires du CNPO. Reste à savoir si la demande va suivre. En plein air, peu d’inquiétudes, les opérateurs jugent le commerce actif et les mises en avant se multiplient. En bio, en revanche, l’année commence sous un peu de pression et personne n’a oublié les bas prix l’an dernier, bien loin des coûts de revient. En sol, c’est la concurrence nord-européenne qui pose question.
Du côté de la cage, l’heure est sans surprise à la traditionnelle baisse des cours de début d’année. Selon le modèle SSP-Itavi-CNPO, de prévision de la production intensive d’œufs de consommation, la production continuerait sa progression et serait proche en janvier 2020 du niveau moyen sur cinq ans et supérieure de 8,3 % aux volumes faibles de janvier 2019.