Œuf : pas de pénurie pour Harry’s grâce à la construction de ses filières
Le groupe Barilla se fournit à 100 % en œufs français pour sa marque Harry’s depuis décembre 2021 et a construit ses filières d’approvisionnement pour y parvenir. Grâce à ces relations de proximité, aucun manque de volumes d’œufs n’est à signaler.
Le groupe Barilla se fournit à 100 % en œufs français pour sa marque Harry’s depuis décembre 2021 et a construit ses filières d’approvisionnement pour y parvenir. Grâce à ces relations de proximité, aucun manque de volumes d’œufs n’est à signaler.
Malgré la grippe aviaire qui a frappé certaines exploitations avicoles auprès desquelles le groupe Barilla s’approvisionne en œufs pour la fabrication de produits de viennoiserie estampillés Harry’s, la société n’a jamais manqué de volume. « Barilla a construit des filières françaises avec les éleveurs. Certaines exploitations ne produisent que pour nous », détaille Valérie Colin, directrice des achats matières premières du groupe Barilla.
En 2022, la marque Harry’s a consommé 3590 tonnes d’œufs pour fabriquer certains produits tels que les brioches tranchées, les brioches tressées, les doowap, etc, soit l’équivalent de 76 millions d’œufs pondus par 3300 poules élevées au sol. Depuis décembre 2021, Harry’s a basculé ses approvisionnements en œufs en 100 % français. « Il a fallu construire les filières. Cette opération a complexifié les achats et a demandé beaucoup de temps », ajoute Valérie Colin. Mais ce temps investi porte aujourd’hui ses fruits.
Barilla travaille avec trois fournisseurs, pour un total de huit exploitations avicoles se situant le long de la côte ouest française de la Vendée jusqu’à la proximité de la frontière belge. Certaines n’ont pas été épargnées par l’épizootie de grippe aviaire, perturbant Barilla dans ses approvisionnements. « Chaque fournisseur a une ferme back-up qu’il peut solliciter pour augmenter ses volumes pour nous. C’est tout l’intérêt de construire des filières et de nouer des relations de proximité », souligne Valérie Colin.
Absorption des hausses sur les prix des œufs
Barilla a ainsi pu continuer de s’approvisionner en France tout en respectant son cahier des charges qui impose notamment une alimentation animale 100 % végétale dépourvue de colorants (critère que l’on retrouve pour les œufs plein air ou bio). Avec la raréfaction des œufs liée à la grippe aviaire, leur prix ont augmenté de 25 à 30 %, une hausse que Barilla a choisi d’absorber intégralement. « Les prix des produits Harry’s ont certes augmenté avec l’inflation, mais il n’y a eu aucune répercussion spécifiquement liée à l’épizootie », note Valérie Colin.