Viande
Nouvelles tensions en vue sur le marché du porc
Les cours européens marquent une pause après leur envolée des semaines précédentes. Ils pourraient reprendre une tendance haussière à moyen terme, le commerce extérieur étant attendu soutenu et l’offre plus mesurée.

Les cours du porc ont marqué une pause en Europe juste avant Pâques et peu de variations sont anticipées par les opérateurs à court terme. Les jours chômés successifs (Jeudi saint, Vendredi saint et/ou lundi de Pâques selon l’État membre considéré) et le 1er mai à venir laissent entrevoir aux industriels des approvisionnements plus aisés et les poussent à rester prudents quant à leur prix d’achat. Une prudence exacerbée ces dernières semaines par une plus grande réticence de leurs clients – y compris asiatiques – d’accepter de nouvelles augmentations tarifaires. L’abattage découpe aura toutefois à cœur de profiter de la pause tarifaire amorcée pour répercuter les dernières hausses des prix du porc et enlever un peu de pression à leurs marges.
Nouvelle flambée à venir ?
Une fois les retards d’enlèvement résorbés, la fluidité devrait faire son retour du côté des éleveurs et pourrait coïncider avec la baisse saisonnière de la production communautaire et le réveil des besoins européens, surtout si le soleil est de la partie. À cela pourrait s’ajouter une demande des pays tiers plus tonique, en particulier en volumes. La Chine notamment devrait rester aux achats, faute de production nationale suffisante. Le département américain de l’Agriculture (USDA) estime à 40,9 % l’envolée des achats du géant asiatique cette année. Ce qui soutiendrait les importations mondiales (+10,9 %) au profit des grands exportateurs, comme l’Union européenne, les États-Unis et le Brésil.
Difficile néanmoins de dire quels seront les niveaux de prix que pourront accepter les importateurs pour ne pas voir les consommateurs se tourner vers d’autres produits carnés plus attractifs, comme la volaille.