Aller au contenu principal

« Nous ne voulons pas un prix en dessous de 300 euros »

Le directeur de la Laiterie Saint-Père, filiale d'Agromousquetaires, revient pour Les Marchés sur les points clés des contrats qui lient l'entreprise à l'association de producteurs.

Les Marchés Hebdo : Depuis la mise en place de la contractualisation en 2012, avez-vous fait évoluer les critères de calcul du prix du lait ? René Grelaud : Nous avons toujours fonctionné étroitement avec nos producteurs, même avant la mise en place de la contractualisation en 2012. Le contrat signé avec l'Association des producteurs de lait Saint-Père a été signé pour une durée de cinq ans et se prolonge de manière automatique pour trois ans. Nous n'avons pas fait évoluer les critères, mais en revanche, nous ne suivons pas les indicateurs quand on estime que le prix du lait est trop bas, ce qui est le cas en ce moment. Cela serait irréaliste, si nous les suivions. Nous serions près de 250-270 € les mille litres. En 2015, nous avons payé 325 euros. Nous avons mis en place différentes primes pour soutenir nos producteurs : 7 € pour mille litres comme prime à la linéarité, 3 € pour les signataires de notre charte qualité, 6,10 € pour les jeunes qui souhaitent s'installer.

LMH : Comment en êtes-vous arrivé à ce niveau, et souhaitez-vous maintenir ce prix pour 2016 ?

R. G. : Nous avons un système simple basé sur différents critères comme le prix de vente moyen, notre mix-produit, etc. Nous ne voulons pas être en dessous d'un prix de 300 euros pour mille litres. Mais nous subissons aussi un environnement concurrentiel. Le marché est ouvert, quand nos concurrents baissent les prix, Intermarché ne peut pas être déconnecté de la réalité du marché. Nous ne faisons pas de poudre de lait, cela nous aide. En 2012, les critères de l'interprofession laitière indiquaient un prix en baisse, alors que le prix des intrants s'envolait. Pour autant, nous avons pris l'initiative de leur proposer une avance de trésorerie pendant quatre à cinq mois. Rien n'était écrit dans le contrat. L'important est de donner de la visibilité aux 400 producteurs qui travaillent en direct avec nous. En janvier 2016, le prix est à 310 € les mille litres, contre 320 € en janvier 2015.

Les plus lus

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 02 mai 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio