« Nous devons promouvoir le foie gras cru surgelé pour la fin d’année »
Les Marchés Hebdo : Pouvez-vous nous donner vos premières impressions de la saison du foie gras ?
Michel Fruchet : Je souligne qu’aucun problème sanitaire majeur n’a affecté l’élevage cet hiver, et que c’est le fruit de deux ans de travaux sur l’ensemble des exploitations du territoire national. Une contrainte supplémentaire, voulue par le Cifog, s’impose depuis cette saison : le contrôle viral préalable à tout déplacement de lots. Du côté des industriels, le marché a été tendu. Cela a quand même permis de se focaliser sur le prémium et de défendre les prix de l’excellence. Cela nous a aussi permis de faire enfin émerger une demande pour le foie gras cru surgelé, en remplacement du foie gras cru frais qui a manqué en fin d’année. Des grossistes, des cash and carry ont découvert cette alternative et ont eu de bons retours de leurs clients.
LMH : Le marché va-t-il s’habituer à une moindre production de foies gras ?
M. F. : Les industriels vont devoir reconstituer leurs stocks et le potentiel de production va se rétablir en élevage. Il restera une difficulté à fournir du foie gras cru frais en fin d’année. À cause de la nécessité de protéger les élevages pendant la période migratoire et froide, il va falloir produire plus en juillet et août. Pour cette raison, nous devons promouvoir le foie gras cru surgelé en fin d’année.