Aller au contenu principal

Le fait-maison n’est pas un remède face à l’inflation

Après son retour en grâce lors de la pandémie, le fait-maison se fait un peu plus discret aujourd’hui. Retour sur un webinaire dont vous trouverez la vidéo ci-dessous.

L’Institut for a positive food a organisé un webinaire réunissant différentes expertes autour du fait-maison. Pascale Hebel, directrice associée à C-Ways a tout d’abord rappelé que le temps passé à cuisiner à reculé de 14 % entre 1986 et 2010, que ce soit à cause du travail des femmes ou des nouveaux outils qui font gagner du temps. La tendance était nettement à la baisse mais le Covid à changé la donne. Lors des confinements, le temps passé à cuisiner a bondi. Qu’en reste-t-il, trois ans plus tard ? « Ce sont surtout les foyers les plus aisés qui continuent de cuisiner », explique Pascale Hebel, qui précise, « il y a néanmoins un plébiscite pour la pâtisserie chez les 18-24 ans, qui rend très bien sur tik-tok et instagram ».

Le fait-maison ne fait pas économiser

La flambée des prix de l’énergie et des logements parfois trop petits et mal équipés ne permettent pas toujours aux populations les plus défavorisées de cuisiner leurs repas. « L’inflation a été aussi particulièrement forte sur les ingrédients, farine, sucre, huile, beurre, de quoi décourager certains foyers », insiste Pascale Hebel. Nicole Darmon, directrice de Recherche INRAE, rappelle les résultats d’une étude de 2020, « les plats faits maison ne seraient pas toujours moins chers que les plats industriels si on prend en compte le coût du temps passé à les préparer », appuyant sur le fait que le temps passé à cuisiner étant encore très féminin, « tout appel à cuisiner davantage est encore une injonction faite aux femmes ». Sans compter que, selon la chercheuse qui a fait un tour d’horizons des études publiées, « cuisiner n’est pas indispensable à une alimentation équilibrée, même si ça peut aider ».

Les plus lus

broutards charolais en centre de tri
Envolée des prix des broutards : « les conditions sont réunies pour que les prix restent élevés »

Les prix des broutards français atteignent des niveaux inédits, car l’offre manque pour répondre à une demande bien présente,…

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio