À Marie-Galante, les planteurs de cannes très inquiets pour leur avenir
La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1 800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi. Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée. La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62 000 t de cannes à 150 000 t. La signature de la convention permettant la mise en route de la campagne sucrière est suspendue à un conflit autour de deux projets de centrale biomasse adossée à l’usine sucrière : l’un soutenu par l’entreprise Albioma et les acteurs de la filière depuis 2012, et l’autre, par la communauté de commune de Marie-Galante (CCMG), présenté en décembre, dans le cadre d’un projet de démonstrateur industriel de la ville durable (DIVD), axé autour du « tourisme durable ».