Les vergers diminuent en Rhône-Alpes
Les résultats de l’enquête * Méthodologie : L’enquête vergers est réalisée tous les 5 ans dans les départements dont la superficie en vergers est supérieure ou égale à 200 ha sur un échantillon ayant au moins 30 ares de vergers. Par conséquent, l’Ain est exclue de cette enquête. menée par le service régional de statistiques agricoles sur l’état des vergers de pommiers et de poiriers en Rhône-Alpes sont préoccupants.
Premier constat mis en évidence : une diminution, en nombre, de ces productions fruitières. Les pommiers n’occupent désormais plus que 4 450 hectares dans la région, soit une perte de près de 500 ha depuis 1997. Les surfaces qui ont disparu sont situées pour 73 % dans la Drôme et pour 22 % en Ardèche.
Le verger de poiriers, qui, pour sa part, s’étend sur un peu plus de 2 000 ha, représente 21 % du verger français et arrive ainsi en deuxième place du classement national derrière la région PACA. Une position qui masque néanmoins une perte de 670 ha depuis 1997, soit près d’un quart de sa superficie. Des chiffres qui s’expliquent de plusieurs façons, notamment par un taux de renouvellement faible de ces arbres fruitiers et par une baisse du nombre d’exploitations (de 2060 en 1997 à 1800 aujourd’hui, pour les pommes).
Les circuits de vente sont très hétérogènes
Les variétés des fruits cultivés semblent également être en mutation. Pour les pommes, les Golden qui sont les plus représentées, les Rouges Américaines et les Granny Smith perdent du terrain au profit des Gala. Si cette variété répond davantage au goût des consommateurs français, elle est aussi appréciés par les producteurs pour sa rapidité de mise à fruits. Ainsi, la moitié des Gala arrivent en pleine production dès 8 ans alors qu’il faut attendre plus de 13 ans pour les Golden. Même type de changement du côté des poires où les variétés d’été (principalement la Guyot et la William’s) dominent, malgré une perte légère des volumes au profit des poires d’automne (Conférence, Packham’s, Doyenné).
En ce qui concerne la vente de ces variétés, les circuits de commercialisation sont très hétérogènes. Ainsi, pour les pommes, les organisations de producteurs supervisent la commercialisation d’un peu plus de la moitié des volumes (99 600 tonnes de pommes récoltées en 2001 sur Rhône-Alpes).
Lors de la première mise en marché, 29% des pommes transitent par les coopératives ou les SICA (société d’intérêt collectif agricole) et un tiers par les expéditeurs grossistes. Les autres destinataires sont l’industrie de la transformation (4%), la vente directe (15%), les marchés de gros (7 %), les centrales d’achats (5%) et les exportations directes (4 %). Quelques différences sont notables au niveau des départements : l’Ardèche et la Savoie privilégient les coopératives et les SICA pour la moitié de leurs volumes tandis que la Drôme et l’Isère passent davantage par les expéditeurs et les grossistes. La Loire, le Rhône et la Haute-Savoie, quant à eux, privilégient la vente directe aux consommateurs pour plus d’un quart des volumes.
La commercialisation des poires emprunte les mêmes circuits même si deux tiers des volumes (35 700 tonnes récoltées en 2001) passent par de grosses structures : coopératives ou SICA (34 %) ou expéditeurs grossistes (34%). La vente directe se pratique pour 10 % des volumes. L’industrie de la transformation réceptionne 10 % de la production : la William’s est la seule variété destinée soit à la conserverie, soit à la fabrication d’alcool.