Viande
Porc : les tensions sont fortes partout en Europe
La baisse du prix du porc, enclenché fin juin en France, traduit une demande intérieure aussi atone qu’à l’exportation. Les perspectives pour cet été sont incertaines, avec des cours en mesure de rester sous pression.
La baisse du prix du porc, enclenché fin juin en France, traduit une demande intérieure aussi atone qu’à l’exportation. Les perspectives pour cet été sont incertaines, avec des cours en mesure de rester sous pression.
Pour la première fois depuis le début de l’année, le cours du porc breton a enregistré un net repli fin juin, tombant de 7,4 % en deux semaines. Cette baisse, inhabituelle en cette période de l’année, intervient dans un contexte de marché de la viande très déprimé en Europe, indique le Marché du porc breton. L’atonie de la demande intérieure, exacerbée par l’encombrement du marché communautaire, plombe le commerce français, malgré la baisse saisonnière de l’offre.
La demande intérieure reste terne, notamment avec la fermeture prochaine des collectivités, les départs en vacances et le climat peu clément des dernières semaines. Malgré la levée des restrictions sanitaires, la consommation peine à retrouver son niveau d’avant la pandémie. Par ailleurs, l’exportation ne joue pas son rôle de relais. Le marché européen s’alourdit avec le retrait important des achats chinois. Les grands exportateurs européens très présents sur cette destination, à l’instar de l’Espagne et du Danemark, sont obligés de trouver d’autres débouchés sur le marché européen. L’Allemagne, toujours privée d’exporter vers la Chine, en raison de la peste porcine africaine, peine à écouler sa marchandise.
Été incertain
Les perspectives sur les prochains mois restent incertaines. Aura-t-on une consommation estivale digne ? La Chine reviendra-t-elle à des niveaux d’achat élevés à la rentrée ? La production de l’empire du Milieu semble se rétablir, alors que la baisse vertigineuse du prix du porc chinois a réduit le différentiel avec les prix européens. Avec le coût élevé de l’aliment et le prix de base qui passe à présent sous la barre du 1,45 euro/kg, la production pourrait bien reculer à moyen terme.