Les productions animales dans le brouillard
L’impact des facteurs non agricoles sur l’orientation des prix des matières premières amplifie leur volatilité. Si les fondamentaux de production, de la demande et du climat s’avéraient les principaux déterminants, l’activité des fonds d’investissement, le cours du pétrole ou la parité euro-dollar sont désormais autant à suivre pour prévoir les tendances par les acheteurs de l’alimentation animale. Émerge également l’impact différencié de l’empreinte carbone : la volaille se place ici largement mieux que le porc et, surtout, que la viande bovine. Mais se pose alors une question de poids : est-ce que les filières animales vont se poser en concurrence les unes des autres alors que les végétariens les montrent toutes confondues du doigt ? Et quid du « non OGM » ? Carrefour annonce un étiquetage non OGM ? Aussitôt Loué en profite pour poser une nouvelle question : et si le non OGM était une base de la production « made in France » ? Ligotées par leur aval, secouées par leur amont, tiraillées en interne, les productions animales sont « clairement » dans le brouillard.