La grippe aviaire affaiblit l'offre française
Les importations françaises de volailles vont continuer de progresser
Les importations françaises de volailles devraient progresser « fortement » au deuxième et au troisième trimestre, estime l’Itavi dans sa dernière note de conjoncture. En cause, la grippe aviaire qui mine l’offre française. L’inflation pourrait aussi pousser certains restaurateurs à se tourner vers de la marchandise importée pour limiter les hausses de prix.
L’an dernier, nos importations de viandes de volailles avaient progressé de 17 % en volume et 17,3 % en valeur. Notre premier fournisseur, la Pologne, a vu ses envois grimper de 12,6 % tandis que le second, la Belgique a connu un essor plus notable, de 21 %. 90 % de ces importations sont du poulet, dont nos achats ont bondi de 18,2 % sur un an.
L’an dernier, nos exportations de volailles se sont redressées (+11,4 % en volume), tout en restant inférieures de 1,5 % à leur niveau de 2019, avant la crise Covid. Une hausse à relier avec la progression des envois vers l’Union, qui s’explique notamment par le fait que la France est devenue, depuis le Brexit, une plaque tournante pour les marchandises britanniques. Nos importations en provenance du Royaume Uni ont bondi de 260 %, mais ces produits sont réexpédiés vers l’Allemagne et les Pays-Bas. Nos exportations ont, en revanche, reculé de 13,3 % vers les pays tiers.