Céréales
Les grains européens pénalisés par la reprise de l’euro
Le ralentissement de l’activité à l’export et le manque d’échanges sur le marché intérieur pèsent sur les cotations des céréales à paille européennes. Les primes portuaires françaises en blé tendre reculent.
Le ralentissement de l’activité à l’export et le manque d’échanges sur le marché intérieur pèsent sur les cotations des céréales à paille européennes. Les primes portuaires françaises en blé tendre reculent.
Période du 29 octobre au 5 novembre. Alors que les annonces sur l’accord concernant le Brexit avaient dopé l’euro, le mauvais chiffre de l’indice manufacturier aux États-Unis a tiré le dollar américain vers le bas, faisant une nouvelle fois progresser mécaniquement l’euro. Un élément qui ne favorise pas les exportations européennes sur le marché mondial, entravant leur compétitivité. De plus, les cours des productions céréalières de la zone mer Noire ont eu tendance à se replier, forçant l’offre européenne à revoir certaines de ses positions. Enfin, le léger ralentissement de la demande mondiale, jusqu’ici soutien des cours, a fait reculer les primes portuaires françaises en blé tendre notamment. Par ailleurs, sans nouvel élément fondamental de marché important, les opérateurs restent toujours attentifs aux discussions entre les États-Unis et la Chine à propos de leur accord commercial qui pourrait se conclure d’ici à la fin du mois, selon l’administration états-unienne. Les opérateurs guettent également la parution du rapport de l’USDA en cette fin de semaine.
Le climat s’améliorant de l’autre côté de l’Atlantique, les travaux de récolte du maïs états-unien rattrapent une partie de leur retard (effectuée à 41 %, sous les attentes, et en retard par rapport la moyenne sur cinq ans, à 61 %, selon l’USDA). En France, selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 28 octobre, les semis de blé et d’orge d’hiver étaient respectivement avancés à 54 % (70 % l’an dernier à même époque) et 71 % (75 %). La moisson de maïs était, quant à elle, réalisée à hauteur de 65 %, à comparer aux 96 % de 2018. Rappelons que la production française est décevante avec moins de 12,5 Mt attendues par les opérateurs hexagonaux.
L’activité reste toujours assez limitée au niveau de l’industrie française, tant du côté des meuniers que de la nutrition animale qui se contente de petits réapprovisionnements.
Nouvel appel d’offres égyptien
L’activité portuaire a ralenti cette semaine, expliquant ainsi le recul des primes en céréales, mais pourrait reprendre. Une baisse des cours qui pourrait faire revenir certains acheteurs comme l’Égypte qui vient de lancer un nouvel appel d’offres pour la livraison de blé à charger entre le 15 et le 25 décembre.
Selon la Commission européenne, au 4 novembre, les exportations de blé tendre et d’orge de l’UE s’élevaient respectivement à 8,84 Mt contre 5,89 Mt l’an passé et 2,57 Mt contre 1,88 Mt. En maïs, les ventes de l’UE ont atteint 1,175 Mt contre 620 014 t l’an passé, et les importations 6,75 Mt contre 5,69 Mt.