Le sucre, le café et le cacao font grise mine
Le recul du cacao s’est poursuivi pour atteindre vendredi 1 618 £ la tonne à Londres, à son plus bas depuis près de trois ans et demi, tandis que la force du dollar a encore plus pesé sur la cotation de New York qui a touché son plus bas en plus de huit ans à 1 962 dollars le même jour. Depuis plusieurs semaines, la récolte abondante attendue en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est pèse sur les cours, alors que l’industrie s’est adaptée à des prix plus élevés ces dernières années en abaissant son offre.
La semaine dernière, les cours du sucre ont reculé au fil des jours. L’association des raffineries de sucre indiennes a réduit ses prévisions de production de 23,4 à 21,3 Mt pour la saison 2016/2017, ce qui serait un plus bas en sept ans. Pour l’instant, l’Inde n’a pas pris de mesures pour réduire les taxes d’importations et dans le passé, le pays a attendu qu’il y ait une réelle pénurie avant de le faire. Au Brésil, la récolte de sucre est attendue en baisse, mais la production de soja en hausse. Tous les ans, les spéculateurs tournent dans tous les sens les données sur le soja, car une hausse de la production peut entraîner une limitation des disponibilités des ports brésiliens pour exporter le sucre.
Le cours du robusta est descendu jeudi à 2 092 $ à Londres tandis que l’arabica a atteint 144,20 cents la livre mercredi à New York, avant de remonter sur la semaine. Le café a donc vu sa baisse se poursuivre, après avoir atteint des plus hauts en cinq ans pour le robusta fin janvier. La montée des volumes d’exportations et la hausse des réserves dans les pays consommateurs mettent les prix sous pression. Dans l’ensemble, le marché est sous pression, car les conditions météo au Brésil sont favorables à la récolte pour les prochains jours.