Le sucre et le cacao montent, le café baisse légèrement

Le sucre a grimpé sur la semaine pour atteindre jeudi son plus haut depuis près d’un mois, à 353,80 $/t de sucre blanc à Londres et à 13,21 cents la livre de sucre brut échangée à New York. Néanmoins, les perspectives ne sont pas très bonnes selon les commentateurs. Tout d’abord, la baisse des cours du pétrole pèse sur les prix du sucre dans le sens où une baisse des tarifs de l’or noir rend l’éthanol — fabriqué notamment à partir de canne à sucre — moins compétitif au Brésil. Les conducteurs brésiliens de véhicules hybrides ont tendance à préférer l’éthanol quand son prix tombe en dessous de 70 % de ceux de l’essence. Le ratio est tombé à un niveau record de 57 % début septembre, selon l’Agence nationale du Pétrole, et était de 63 % lors du rapport de mi-novembre. Et cela ne reflète probablement pas encore les chutes les plus récentes des cours du pétrole. Les raffineries du Brésil qui avaient délaissé la production de sucre au profit de l’éthanol pourraient ainsi faire marche arrière. De plus, davantage de sucre indien devrait arriver sur le marché à mesure que la récolte progresse.
L’arabica et le robusta ont fini la semaine en légère baisse, après avoir effacé sur les derniers jours les gains engrangés lundi et mardi. Dans leur dernier rapport sur les matières premières, les analystes de Société Générale ont revu à la hausse leur estimation de surplus pour 2018-2019, passée de 5,8 millions de sacs de 60 kg à 7,4 millions. Une raison pour adopter une vision légèrement moins optimiste sur les prix. Néanmoins, les analystes ont les yeux tournés vers l’avenir avec des conditions météo moins favorables. La probabilité que survienne un phénomène El Niño, grave épisode météo poussant à la hausse la moyenne mondiale des températures, est de 75 à 80 % au cours des trois prochains mois. Cette anomalie pourrait constituer une menace pour la production de robusta, dont le Vietnam est le premier pays producteur.
Les prix du cacao ont connu une hausse modérée sur la semaine. Les enquêtes de qualité provenant d’Afrique de l’Ouest sont bonnes et les broyeurs sont dans les ports et prêts à acheter, cela soutient les prix.