Le port de Boulogne face à des choix stratégiques
Le sauvetage quasi « in extremis » d’Aquimer a redonné un nouvel élan à la filière « produits aquatiques » de Boulogne-sur-Mer. Le feu vert donné en juin dernier facilite désormais une vision à plus long terme du pôle de compétitivité boulonnais. Capécure 2020, le projet Nouvelles Vagues et le futur schéma directeur pour l’avenir du port à l’horizon 2020… sont autant de projets qui devraient lui permettre de tracer sereinement son sillage. Il y a d’abord les produits aquatiques, qu’ils proviennent de la mer ou de l’aquaculture d’eau douce. Ils font partie des priorités incontournables de son développement futur. Mais le poisson n’est pas tout. Le port de Boulogne est en effet farouchement attaché à l’idée qu’il doit rester un port « omnium », toujours à la recherche de nouveaux trafics commerciaux, tentant de se frayer une place dans le trafic transmanche et possédant la ferme volonté de développer son port de plaisance. Mais pour réussir ce challenge, mieux vaut que tous les intervenants – la Région, la ville, la communauté d’agglomération et la chambre de commerce et d’industrie – s’accordent sur les priorités. Le poisson reste une des cartes maîtresses de Boulogne. Après avoir occupé la première place en matière de filetage et gagné la bataille de la mise aux normes sanitaires, Boulogne doit aujourd’hui parler stratégie. Pour maintenir sa première place et s’imposer enfin comme un pôle agroalimentaire majeur.