Produits laitiers
Le marché de la poudre de lait reste bien orienté
Le marché européen de la poudre de lait se montre assez ferme depuis le début de l’année. Malgré quelques incertitudes vis-à-vis du coronavirus et du marché chinois, la demande mondiale reste dynamique en face d’une offre plutôt limitée.
Le marché européen de la poudre de lait se montre assez ferme depuis le début de l’année. Malgré quelques incertitudes vis-à-vis du coronavirus et du marché chinois, la demande mondiale reste dynamique en face d’une offre plutôt limitée.
Après avoir fortement progressé au cours de l’année 2019, les cours européens de la poudre de lait ont poursuivi leur hausse en janvier, mais à un rythme moins soutenu, la reprise de la production dans les principaux bassins exportateurs permettant un certain rééquilibrage du marché. En février, la progression des cours a également été freinée par l’incertitude quant aux répercussions du coronavirus sur la demande en Chine, devenu premier importateur mondial de poudre de lait en 2019, devant le Mexique. En France, la cotation Atla de la poudre de lait écrémé a d’ailleurs enregistré sa première baisse de l’année en reculant de 50 euros en semaine 7. À 2 620 euros la tonne, le cours n’en reste pas moins bien orienté puisqu’il dépasse de 33 % son niveau de 2019. En cause, une demande mondiale dynamique à laquelle l’offre ne semble pas pouvoir répondre, notamment du fait de stocks réduits en Europe mais aussi aux États-Unis. À 134 000 tonnes fin novembre 2019 selon l’Idele, les stocks de l’UE-28 auraient pratiquement atteint le niveau plancher de 120 000 tonnes, considéré comme le stock-outil minimal en Europe. Situation similaire outre-Atlantique, les stocks états-uniens sont tombés à 112 000 tonnes, soit le plus bas niveau en trois ans pour cette période.
Des exportations en hausse en Europe
L’écoulement des stocks communautaires au cours de l’année 2019 s’est principalement réalisé sur le marché mondial. Les exportations européennes vers les pays tiers ont ainsi bondi à 962 000 tonnes, soit une hausse de près de 18 % par rapport à 2018. L’UE-28 a particulièrement accru ses envois vers l’Asie (+38 % vers la Chine, +80 % vers les Philippines), compensant le fort recul enregistré vers l’Algérie (-30 %).