Le lapin veut une place au soleil
Le printemps signe habituellement le début de la baisse des ventes de lapins, plus associées par les consommateurs à la saison hivernale. Cette année, la filière innove et a lancé une campagne de promotion du 4 au 23 avril, par des spots publicitaires TV et sur Internet, afin de limiter la traditionnelle chute des achats. Si les consommateurs sont conquis, la grande distribution « se laissera alors convaincre que le lapin a sa place dans la gamme estivale », explique Dominique Le Cren, responsable communication du Clipp, et les référencements de mai seront plus nombreux que les autres années. D'autant que les industriels ont innové pour rester dans les rayons l'été avec des gammes pour le barbecue.
Un début d'année maussadeAu premier trimestre, les achats des ménages de lapin ont reculé de 3,1 % par rapport à une même période de 2015 déjà baissière. Le lapin entier non découpé continue de perdre du terrain (-12,3 %) face au lapin entier découpé (+10,7 %), tandis que les achats de morceaux étaient mal orientés (-1,3 %). Selon le Clipp, la mévente pourrait s'expliquer par l'augmentation du prix au détail de 2,7 %, la plus forte du rayon volaille. Cette hausse cherchait à compenser le manque de valorisation des peaux en 2015.
L'an dernier, la filière a fait face à une hausse des importations de 13 % en provenance de l'Union européenne et de 11,9 % en provenance des pays tiers, alors même que les exportations ont chuté. Tandis que la viande de lapin perdait du terrain dans les caddies, elle s'est fait plus présente en restauration, mais au bénéfice des importations. Virginie Pinson