Le label Agri-Éthique a le vent en poupe
Avec une croissance de 45 % en 2018, le label Agri-Éthique poursuit son développement en faveur du commerce équitable made in France. Cinq filières sont désormais concernées et de nouveaux projets se construisent.
Le label de commerce équitable français, Agri-Éthique, a présenté des résultats très positifs à l’occasion de ses 5es rencontres nationales, organisées le 21 novembre. Présent sur 162 références dont 15 % issues de l’agriculture biologique, le label séduit de plus en plus de consommateurs. Il représente 58 % des ventes de produits issus du commerce équitable Nord-Nord en France (lire aussi p. 4) pour un chiffre d’affaires de 252 millions d’euros en 2018.
Lancée historiquement en 2013 sur la filière blé, qui représente encore plus de 90 % de ses volumes, la démarche s’est élargie progressivement à d’autres filières : le blé noir, les œufs, le lait et plus récemment le porc et les légumes secs. Avec une croissance de 25 % du nombre de partenaires en 2018, le réseau compte aujourd’hui 1 295 agriculteurs pour dix-neuf organisations de producteurs.
L’objectif est d’avoir un label transversal
À l’avenir, le label souhaite pérenniser et développer sa filière céréale tout en consolidant ses positions dans les autres secteurs. De nouveaux partenariats sont prévus en 2020, notamment dans les domaines laitier et porcin. « L’objectif n’est pas d’augmenter les volumes de production, mais d’avoir un label transversal. Cela permet d’assurer une crédibilité pour les consommateurs », précise Ludovic Brindejonc, directeur général d’Agri-Éthique.
Agri-Éthique développe aussi une expertise pour accompagner de nouveaux acteurs dans la structuration de leurs filières pour aboutir, à terme, à une labellisation. Le label veut aller au-delà du contrôle d’un cahier des charges : « les acteurs des filières sont accompagnés pour promouvoir les pratiques positives et leur offrir un lieu d’échange », explique Ludovic Brindejonc.
Des bénéfices à quantifier
En aval, l’entreprise travaille sur la création d’indicateurs économiques, sociaux et environnementaux pour quantifier les bénéfices du label. En ce sens, Agri-Éthique s’engagera prochainement avec le programme Noé pour mettre en œuvre des projets territoriaux, financés par un fonds collectif.