Le froid en France fait grimper les cours du colza
Les basses températures affectent les cultures de colza dans l’Hexagone, mais aussi dans d’autres pays de l’Europe de l’Ouest. Les progressions des prix du soja américain et du canola canadien ont également joué dans le contexte haussier.
Semaine du 25 avril au 2 mai. Les cotations du colza ont gagné quelques euros d’une semaine sur l’autre, spécialement sur les places physiques hexagonales, en récolte 2016. Les inquiétudes quant aux effets du froid sur la récolte 2017 ont constitué le principal élément haussier. Le déficit hydrique préoccupe également. Les basses températures font craindre des dégâts en Allemagne, en Pologne et en Ukraine également. Ajoutons à cela une offre française rare en cette fin de campagne. L’activité est au point mort sur les deux récoltes, acheteurs et vendeurs attendant d’en savoir plus sur le profil de la prochaine collecte. De plus, l’écart de prix entre les campagnes 2016-2017 et 2017-2018, d’environ 30 euros la tonne, n’incite guère les vendeurs à se positionner. Sur la scène internationale, les cours du soja sur Chicago ont récemment progressé, entraînant dans son sillage la graine européenne.
80 à 85 % de la collecte 2016 commercialisée
Les semis avanceraient sur un rythme inférieur aux attentes, bien que le Département américain à l’Agriculture (USDA) les estime achevés à 10 % en semaine 17, contre 7 % en moyenne sur les cinq dernières années à pareille époque. Les conditions humides et froides dans certaines zones du pays pourraient dégrader ces chiffres. Les fonds se sont portés massivement à l’achat ces derniers jours sur le marché à terme américain, renforçant le contexte haussier. Au Canada, les précipitations continuent de remettre les emblavements à plus tard, expliquant la fermeté des prix sur Winnipeg. En tournesol, l’atonie du marché explique la stabilité des cours sur les places hexagonales. Les transactions se font au compte-gouttes. Ni les acheteurs, ni les vendeurs ne sont pressés de se positionner. De plus, un analyste indique que 80 à 85 % de la collecte française 2016 est commercialisée. Peu d’inquiétudes sont pour le moment relevées quant à l’état des semis.
Contexte international haussier en pois chiches
Du côté des protéagineux, les cours des pois et des féveroles n’évoluent guère d’une semaine sur l’autre, faute d’activité significative sur les places hexagonales. Sur la scène internationale, la tendance est plutôt haussière, les prix mondiaux des pois chiches, produit substituable au pois jaune, étant fermes, du fait de la baisse attendue des surfaces canadiennes et d’une demande indienne bien présente.