Aller au contenu principal

Le Fin gras du Mézenc avance à pas comptés

La production évolue à la hausse, même si elle reste confidentielle. Les éleveurs espèrent faire aboutir leur dossier d’AOC.

Production de viande bovine de boucherie encore confidentielle, le Fin gras du Mézenc continue sa progression. Cette saison, 460 bêtes (360 en 2003) élevées selon les règles du cahier des charges seront commercialisées : environ 440 génisses de 24 à 48 mois et une vingtaine de bœufs de 26 à 48 mois. Le cahier des charges établi dans l’objectif d’une AOC (qui pourrait être accordée en cours d’année) fait obligation d’un engraissement au foin du Mézenc récolté à une altitude de 1000 mètres minimum et sur des sols volcaniques. C’est la nature de ces sols associés à une flore importante (plus de 100 espèces végétales recensées) qui confèrent à la viande un goût très fin et parfumé qui s’exprime tout particulièrement dans la préparation de pots au feu.

75 éleveurs sont entrés dans la démarche, répartis entre les départements de la Haute-Loire et de l’Ardèche. Après l’engraissement durant l’hiver, les premiers abattages de Fin gras sont pratiqués début février mais n’arrivent sur le marché qu’une dizaine de jours plus tard pour assurer une bonne maturation à la viande. La commercialisation se poursuit jusqu’à la mi ou fin juin selon la demande.

Elargir la zone commerciale

Pour des raisons historiques, mais également d’économies d’échelle, l’association des producteurs a choisi de ne commercialiser que sur les circuits courts. « L’exclusivité à été accordée à ce circuit qui correspond parfaitement au type de production du Fin gras,explique Yannick Pochelon, technicien de l’association. Et sans intermédiaires, la valorisation est plus intéressante autant pour les éleveurs que pour les bouchers».

Pourtant, la nécessité d’élargir la zone de commercialisation se fait sentir. Il est plus facile de prospecter au delà de la zone de consommation locale. Dans la Haute-Loire par exemple, il y a un potentiel élevé de bêtes de bonne qualité et certains bouchers n’éprouvent pas le besoin d’entrer dans la démarche.

En revanche, le quart Sud Est de la France où les élevages de bovins sont moins nombreux et donc l’approvisionnement en viande de qualité plus difficile, laisse entrevoir des perspectives prometteuses. Chaque année, la saison du Fin gras est soutenue par du matériel de promotion et de communication distribué aux restaurants ou aux boucheries. Cependant, l’objectif de l’association n’est pas de développer démesurément cette production. En raison des soins particuliers donnés au cheptel, la moyenne est de 5 à 6 bêtes par élevage. C’est une limite à un développement exagéré du potentiel qui de toute manière n’est pas souhaitable.

Rédaction Réussir

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 13 décembre 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio