Le café trébuche, le sucre plane, le cacao s’envole
Les cours du café ont peu évolué la semaine dernière en l’absence de nouvelles notables. En février, les cours du robusta et de l’arabica se sont rapprochés, alors que la récolte brésilienne s’annonce meilleure que prévu. Des récoltes abondantes sont attendues dans ce pays ainsi qu’au Vietnam. Vu que la météo brésilienne est clémente pour l’arabica, les investisseurs vont se concentrer sur le Vietnam, où la saison des pluies va commencer.
Le cacao a grimpé vendredi à Londres comme à New York. Le surplus de l’offre commence à être digéré par le marché, et les ventes gouvernementales en Afrique de l’Ouest suggèrent que l’offre pourrait être moins abondante que prévu. Les conditions météo, trop sèches, pourraient entamer la récolte en Afrique de l’Ouest, estiment certains analystes qui notent que le marché devrait rester en léger surplus. À ce sujet, les marchés ont pris connaissance mercredi des données trimestrielles de l’Organisation internationale du cacao (ICCO). Selon l’ICCO, la production mondiale devrait atteindre 4,64 Mt, contre une production record en 2016-2017 à nouveau revue à la hausse à 4,75 Mt. La demande des broyeurs devrait aussi augmenter pour atteindre 4,49 Mt pour la saison en cours, ce qui devrait conduire à un surplus de l’offre de 105 000 t sur la saison 2017-2018. Le surplus de l’année précédente a également été revu à la baisse, ce qui signifie qu’il repasse sous le niveau record atteint en 2010-2011.
Les prix du sucre ont grimpé sur la semaine. Pourtant, l’Organisation internationale du sucre (ISO) a revu à la marge ses prévisions sur le marché dans son rapport publié jeudi. L’ISO a légèrement revu en hausse ses prévisions de surplus d’offre, à 5,15 Mt pour la saison allant d’octobre 2017 à septembre 2018, quand elle tablait sur un surplus de 5,03 Mt en novembre dernier. L’ISO prévoit une production record de 178,70 Mt. Les fondamentaux du marché étant médiocres depuis longtemps, les investisseurs prennent plus de risques.