Le café se débat, le cacao progresse et le sucre coule
Le robusta a légèrement baissé la semaine dernière alors l’arabica est resté stable. Parmi les nouvelles estimations, celle d’un cabinet brésilien : la récolte dans le pays, pourrait atteindre 60,5 millions de sacs de 60 kg en 2018, soit une hausse de presque 20 % par rapport à l’année précédente. Ces estimations continuent d’alimenter l’humeur baissière des marchés. De plus, les services météorologiques australiens ont indiqué qu’il n’y avait pas d’indice de futurs El Niño ou La Niña, des phénomènes météorologiques extrêmes qui affectent régulièrement des régions productrices de café, pénalisant la production.
Le cacao est resté stable sur la semaine alors que depuis le début de l’année les prix s’inscrivent en hausse de 25 % à Londres et de 35 % à New York à cause de récoltes moins abondantes que prévu en Afrique de l’Ouest alors même que la demande est dopée par des prix qui avaient chuté en 2016. Mercredi, le suisse Barry Callebaut a fait état de volumes de ventes en hausse de 8 % de fin septembre à février avec notamment un bond de 15,5 % en Asie. Alors que les données sur le concassage sortiront la semaine prochaine, ces chiffres pourraient être une indication de résultats solides. Le marché commence à anticiper la publication des prochains rapports semestriels qui devraient faire état d’une légère augmentation de la demande de fève de cacao.
Sur le marché du sucre, la tendance globale à la baisse n’est pas remise en cause, alors que le sucre a touché mercredi son plus bas niveau depuis août 2015. L’abondance de l’offre mondiale, avec des records de production anticipée en Inde et en Thaïlande a continué de mettre la pression sur les cours en mars. En fin de mois, la production en Inde avait atteint 28,182 millions de tonnes, (+49 % en un an). En outre, l’Unica (Union brésilienne de l’industrie de canne à sucre) a montré lundi une augmentation de la production au Brésil, provoquant un vaste mouvement de vente mardi.