Le café, le sucre et le cacao ploient sous l’abondance

Les cours du café ont reculé sur la semaine. Le robusta avait atteint jeudi 1 503 $/t, à son plus bas depuis plus de deux mois, tandis que l’arabica s’est rapproché de son plus bas niveau de l’année, atteint fin février à 96,35 cents la livre. La hausse des exportations et l’idée que le Brésil va avoir une récolte abondante pour une année creuse en 2019-2020 pèsent sur les prix
Le cacao a lui aussi flanché sur la semaine, malgré un rebond entamé mercredi. Mardi, la cotation londonienne avait atteint 1 613 £, tandis que le contrat de référence à New York avait chuté à 2 143 $/t. Les conditions météorologiques sont bonnes en Côte d’Ivoire, de loin le premier producteur mondial. Résultat, l’Organisation internationale du cacao (ICCO) estime dans son rapport trimestriel publié la semaine précédente que le surplus de l’offre devrait atteindre 39 000 tonnes pour la saison 2018-2019, contre seulement 9 000 tonnes en 2017-2018.
Les cours du sucre ont continué de reculer sur la semaine. Jeudi, la tonne de sucre blanc avait atteint 335,90 $, tandis que la livre de sucre brut échangée à New York sombrait le même jour à 12,08 cents, son plus bas depuis deux mois. Des mouvements de prix très vigoureux, malgré l’absence d’information sur les fondamentaux du marché. La volatilité du marché du sucre a été exacerbée par l’absence des courtiers brésiliens une partie de la semaine en raison des célébrations du carnaval. L’Organisation internationale du sucre (ISO) prévoit un surplus de l’offre de seulement 640 000 tonnes pour la saison 2018-2019, contre 7,77 millions de tonnes l’année précédente. Le marché est beaucoup plus équilibré que l’année dernière, même si les stocks massifs accumulés vont devoir être consommés.