Le café et le sucre au plus bas en 10 ans, le cacao rebondit
Le prix du robusta a creusé ses pertes pour toucher son plus bas en plus de deux ans à 1 525 $/t vendredi, tandis que l’arabica est repassé sous les 100 cents la livre pour la première fois depuis juillet 2006. La faiblesse du réal brésilien et les prévisions d’une récolte en cours abondante au Brésil ont conduit l’arabica à son plus bas en douze ans. Néanmoins, certains opérateurs expliquaient que le problème n’est pas le potentiel surplus de l’offre de 4 % pour la récolte d’octobre 2018 à septembre 2019, mais les investisseurs spéculatifs qui ont vendu à découvert l’équivalent de la récolte vietnamienne.
Le sucre a rebondi sur la semaine, après avoir creusé ses pertes et touché son plus bas depuis plus de dix ans, mardi à 300,50 $/t de sucre blanc à Londres et mercredi à 9,91 cents la livre de sucre brut à New York. La faiblesse du réal pèse également sur le sucre. Certes, l’agence de prévision brésilienne Conab a actualisé ses prévisions de production pour l’année 2018-2019 et prévoit un déclin de la production de 10 % à 34,35 millions de tonnes, mais le marché n’a cependant pas remonté la pente alors que des récoltes abondantes sont attendues chez d’autres grands producteurs, notamment en Inde, où le gouvernement encourage les raffineries à exporter leurs productions, même si les cours sur le marché mondial est peu intéressant par rapport au prix que les raffineries doivent payer aux fermiers indiens.
Les prix du cacao ont bondi la semaine dernière, le marché est en pleine reprise alors que la prochaine récolte commencera dans quelques mois. En termes de fondamentaux du marché, la perspective reste à une baisse de la prochaine récolte africaine en raison d’une météo peu clémente.