Le café déprécié, le cacao et le sucre hésitants
Le café a creusé ses pertes la semaine dernière dans le sillage de la monnaie brésilienne, tandis que le cacao et le sucre, hésitants, étaient toutefois soutenus des volumes de production en demi-teintes.
Les cours du café ont baissé en semaine 32. La livre d'arabica a diminué jusqu'à 136,55 cents à New York tandis que la tonne de robusta a chuté jusqu'à 1 802 $ à Londres. Certains producteurs ont cherché à se débarrasser de leurs stocks pour faire de la place aux prochaines récoltes. La monnaie brésilienne a été dépréciée la semaine dernière, ce qui a eu tendance à pousser les producteurs à écouler leurs stocks de façon à tirer davantage de recettes en réaux du café vendu en dollars. A l'avenir, les prix pourraient être soutenus par des récoltes d’arabica semblant peu abondantes. Une longue période de sécheresse devrait réduire la récolte de robusta au Vietnam, au Brésil et en Indonésie.
Les cours du cacao ont évolué dans une bande étroite cette semaine : à 2 396 £/t Londres et à 3 021 $/t à New York. Des données laissant penser à de faibles récoltes ont été compensées par une demande perçue comme plutôt faible. Elles sont ainsi inférieures de 14% à celles de l'an passé en Côte d'Ivoire. Dans l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, les cacaoyers semblent toutefois s'être mieux développés cette année que l'an passé, ce qui laisse présager d'une récolte principale plus abondante cet automne. Des pluies abondantes en Asie du Sud-Est pourraient également peser sur les prix.
Le sucre a atteint 564,8 $/t à Londres (blanc) et 20,92 c/livre à New York (brut) en début de semaine dernière. Les cours devraient rester solides dans les mois à venir du fait de volumes de production inférieurs aux années passées dans les principales régions productrices. Le marché mondial du sucre sera en déficit d'approvisionnement pour cette saison, malgré de bonnes conditions de récolte dans la région du centre-sud brésilien. Les conditions des cultures restent moyennes en Inde et Thaïlande.