Le café au plus bas en 12 ans, cacao et sucre rebondissent
Le robusta a touché lundi dernier 1 465 $/t à Londres, son plus bas niveau depuis deux ans et demi, tandis que l’arabica coté à New York a atteint mardi 98,65 cents la livre, à son plus bas depuis 12 ans. La faiblesse du real brésilien et une importante récolte en cours expliquent cette situation. Les prévisions de récolte pour cette année pour le Brésil vont jusqu’à 60 millions de sacs de 60 kg, tandis que la production du Vietnam pourrait dépasser les 30 millions de sacs, ce qui serait un nouveau record.
Les cours du cacao remontaient légèrement. Les achats sont bons, mais la perspective d’une récolte abondante en Afrique de l’Ouest suffit à peser sur les prix. L’Organisation internationale du cacao a revu à la hausse ses prévisions de surplus de l’offre, à 31 000 t contre 10 000 t lors de son rapport trimestriel précédent. Cela a néanmoins eu peu d’effet sur les prix.
Les cours du sucre ont poursuivi leur rebond, après avoir atteint fin août leur plus bas niveau en dix ans, profitant de la remontée du real en fin de semaine dernière. Par ailleurs, le marché table désormais sur une production brésilienne moins abondante, entre 27 et 29 millions de tonnes sur la saison 2018-2019 contre 36 millions de tonnes sur la saison qui s’achève. Cette chute de la production brésilienne s’explique par le choix des raffineries, qui préfèrent transformer la canne en ethanol plutôt qu’en sucre vu la faiblesse des prix. Par ailleurs, les prix du sucre blanc — qui correspond au sucre produit à partir de la betterave — ont grimpé récemment, alors que la sécheresse de cet été va affecter la récolte 2018 dans l’Union européenne.