Le cacao se reprend, le café et le sucre en berne
Les cours du café sont restés à des niveaux bas la semaine dernière, et ce malgré un rapport à première vue positif de l’Organisation internationale du café (ICO) qui a radicalement revu à la hausse le déficit de l’offre de la saison 2017-2018. L’ICO table sur un déficit de 2,67 millions de sacs de 60 kg contre un léger surplus de 146 000 sacs la saison précédente. Elle prévoit une baisse de la production d’arabica de 6,6 % à 97,16 millions de sacs, alors que celle de robusta devrait augmenter de 11,5 % à 61,4 millions de sacs. Les perspectives d’une ample récolte en 2018-2019 pèsent néanmoins lourdement sur les prix. Le rapport n’a d’ailleurs pas soutenu les cours alors que la nouvelle récolte de café au Brésil devrait participer à un surplus d’entre 5 et 8 millions de sacs sur le marché mondial en 2018-2019. À plus court terme, la récolte brésilienne de robusta pénalise le marché londonien. Celui-ci n’est pas très demandé en Europe, et la production excessive de cette saison risque de se retrouver dans des réserves de Londres et peser sur le moral du marché.
Le cacao s’est ressaisi. Les acteurs sont inquiets de l’ampleur de l’offre, alors que les récoltes abondantes s’enchaînent en Afrique de l’Ouest. Les pertes s’expliquent aussi par la faillite de l’exportateur ivoirien SAF-Cacao, qui aurait 50 000 t de fèves de basse qualité à écouler. Certains acteurs du marché s’inquiètent en outre des risques d’un phénomène El Nino, qui affecterait les récoltes.
En sucre, l’idée d’une production mondiale abondante continue de peser sur les prix. Si une météo sèche au Brésil, en Europe et en Russie est défavorable aux récoltes de ces pays, les conditions sont excellentes en Thaïlande et en Inde. Le marché attend en outre des données sur la récolte brésilienne.