Le cacao baisse, le sucre monte et le café se stabilise

Les cours du cacao se sont tassés la semaine dernière, avant de se ressaisir. Il n’y avait pas de nouvelles pour soutenir le marché, alors que l’offre abonde. Il devient difficile d’imaginer les prix repartir à la hausse, en l’absence d’un phénomène météorologique important en Afrique de l’Ouest, susceptible d’endommager la récolte dans cette région d’où provient plus de la moitié de l’offre mondiale. Mais les données des broyeurs pour le quatrième trimestre ont néanmoins légèrement soutenu les prix en montrant la vigueur de la demande. En Europe, les broyeurs de cacao ont augmenté leur production de 1,6 % au quatrième trimestre par rapport à l’année dernière, à 359 103 tonnes, selon les données de l’Association européenne du cacao (ECA) publiées mercredi. C’est néanmoins légèrement en-deçà des attentes du marché, qui tablait sur 2 %. Aux États-Unis, les broyeurs ont vu leur activité augmenter de 1,25 % au quatrième trimestre, à 117 526 t, a rapporté l’Association nationale des confiseurs (NCA) jeudi.
Les cours du sucre ont bondi mardi, atteignant leur plus haut niveau en plus de deux mois à 355,80 $, tandis que la livre de sucre brut a encore un peu grimpé mercredi pour monter à son tour à son plus haut en deux mois à 13,27 cents, avant de modérer leurs gains sur la semaine. Les fonds spéculatifs ont mis un terme à leurs paris à la baisse (short covering), qui s’étaient multipliés, mais n’étaient plus rentables depuis la glissade des prix fin 2018, d’où ce rebond, qui ne veut pour autant pas dire que les fonds d’investissement vont se mettre à parier à la hausse.
Les cours du robusta comme de l’arabica sont restés stables sur la semaine. Les analystes cherchent à prévoir la production à venir du Brésil, premier producteur mondial d’arabica et source importante de robusta. Des sécheresses importantes pourraient affecter l’offre l’an prochain. Il y a néanmoins eu des pluies importantes en fin d’année dernière, donc les sols sont bien irrigués.