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Sécurité sanitaire
L’Anses pointe de nouveaux allergènes

Sarrasin, lait de chèvre, pois, lentilles… avec l’évolution des tendances alimentaires, se développent de nouvelles allergies alimentaires. C’est ce que semble montrer le dernier rapport de l’Anses.

Entre 2002 et fin 2017, le sarrasin a causé 59 cas graves d'allergies.
© DR

Saisie par la Direction générale de la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a pointé de nouveaux allergènes émergents dans son avis publié le 15 février sur les allergies alimentaires. « Les signalements reçus par le Réseau d’allergo-vigilance (RAV) ont permis d’identifier des allergènes émergents : le sarrasin, le lait des petits ruminants (chèvre et brebis), le kiwi, le pignon de pin, l’alpha-galactose (présent dans la viande de mammifère), les pois et les lentilles », lit-on dans les conclusions du rapport. Et ces allergènes présentent un risque d’anaphylaxies, c’est-à-dire de réactions allergiques graves, parfois plus élevé que certains allergènes de mention obligatoire, listés dans l’annexe II du règlement européen n1169/2011.

Autant de cas avec le sarrasin que le soja

Pour rappel, actuellement seuls 14 allergènes figurent dans cette liste qui comprend les fruits à coque, l’arachide, les céréales contenant du gluten, les crustacés, le lait de vache, le céleri, les mollusques, le soja, la farine de lupin, le sésame, les œufs de poule, le poisson, la moutarde et les sulfites-métabisulfites. Or, d’après les cas recensés par le RAV entre 2002 et fin 2017, le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis (avec respectivement 59 et 60 cas) ont causé autant d’allergies graves que les mollusques et le soja (respectivement 57 et 56). Quant au kiwi, au pignon de pin et à l’alpha-galactose, ils représentent chacun plus de 1 % des cas d’allergies graves recensés.

Risque d’allergie croisée avec les légumineuses

Une émergence d’allergies alimentaires qui n’est pas sans lien avec l’évolution des tendances alimentaires. Ainsi, l’Anses souligne que quelques cas d’anaphylaxie au pois ont été répertoriés en 2014 (2 cas), 2015 (2 cas) et 2016 (2 cas) ce qui représente un peu plus de 1 % des cas signalés lors de ces années. « Les protéines de pois blond sont désormais largement utilisées, d’une part, comme ingrédients du fait de leurs propriétés d’émulsifiant, de gélifiant, de solubilisant et, d’autre part, comme apport protéique. Il s’agit d’un allergène non soumis à obligation d’information du consommateur, mais qui comporte un risque d’allergie croisée avec les autres légumineuses », souligne l’Anses. De la même façon, quelques cas d’anaphylaxie aux lentilles ont été signalés. « Ces deux légumineuses représentent un fort risque d’allergie croisée avec l’arachide », écrit l’agence.

Face à cette situation, partielle, le dispositif de recueil des données nécessitant d’être amélioré, l’Anses recommande une mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave.

Réduire le risque en RHD

Parmi ses recommandations, l’Anses demande une sensibilisation accrue des professionnels des métiers de bouche (notamment en restauration collective) pour réduire le risque de réactions en RHD. Et ce, afin de faciliter la mise à disposition des informations nécessaires aux personnes allergiques pour suivre leur régime d’éviction. L’Anses propose aussi de lancer une réflexion sur la mise à disposition de stylos auto-injecteurs d’adrénaline dans les lieux de restauration collective, y compris dans les écoles ainsi que la formation des personnels à leur utilisation. Le rapport pointe par ailleurs la nécessité de former le personnel du transport aérien sur l’allergie alimentaire et la gestion d’une réaction accidentelle.

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