La situation opposée des cultures US et UE
Le weather market continue de fonctionner à fond, avec l’aggravation des conditions atmosphériques exceptionnellement pénalisantes pour les cultures céréalières américaines. Le dernier crop rating américain ne peut que prendre en compte cette situation. Les fonds qui étaient redevenus vendeurs, rachètent et Chicago a rouvert hier, en sensible hausse. Euronext n’échappe pas à la tension de Chicago mais dans une moindre mesure compte tenu des promesses de la future moisson et la Commission a encore revu en hausse ses prévisions de production de blé tendre dans l’UE les portant à 143,8 Mt contre 141,3 en avril. Le marché physique français réagit encore plus prudemment que le marché financier à la hausse de la place américaine, dans un contexte commercial calme. On notera cependant le bon bilan des exportations françaises de blé tendre vers les pays tiers, depuis le début de la campagne jusqu’au 26 mai : 8,96 Mt contre 7,31 l’an dernier, même période ce qui permet à l’UE de rejoindre pratiquement son niveau 2018/2019 : 18,45 Mt, contre 18,83. Le maïs, en vieille récolte, sur le marché physique, n’est guère influencé par la tendance haussière générale, ne trouvant pas de place hors de l’Hexagone, l’UE confirmant ses records d’achats aux pays tiers avec 21,6 Mt réalisées au 26 mai, contre 15,9 l’an dernier.