La France se défend face au poulet sud-américain
Les coûts de production mondiaux de la volaille sont largement en faveur des pays sud-américains, Argentine en tête, montrait fin août un économiste de Rabobank International au Symposium européen de la WPSA (World’s poultry science association). Le Brésil est le pays qui présente les plus fortes perspectives de croissance des exportations de viande de poulet et de dinde dans les prochaines années. C’est déjà le champion incontesté du poulet entier et du filet sur la scène internationale.
L’Europe ne se laisse pas pour autant trop bousculer. Sa production avicole est stable. À l’export, elle conserve des parts de marché respectables dans les échanges de volailles entières et de découpes.
Les deux spécialistes français du grand export, Doux et Tilly-Sabco, maintiennent leurs positions historiques au Moyen-Orient et présentent des alternatives crédibles aux produits des géants brésiliens. Les prévisions de ventes françaises de poulets congelés aux pays tiers culminent à 200 000 tonnes pour cette année, selon Francis Ranc, président du Gipep (Groupement interprofessionnel des exportateurs de poulets). C’est plus qu’avant la crise de la grippe aviaire.
La volaille est la viande universelle, favorite des pays en phase de croissance économique. Elle est promise à une croissance soutenue des échanges mondiaux, en dépit des efforts de la Chine ou de la Russie pour s’assurer un certain auto-approvisionnement.