La fourme de Montbrison reprend des couleurs

> Les ventes sont en progression de 6,6 %.
En 2014, les ventes de fourmes de Montbrison ont progressé de 6,6 % à 533 t. C'est une très bonne nouvelle pour l'appellation fromagère, qui a vécu des années mouvementées depuis la fermeture de l'un de ses principaux producteurs, la fromagerie Forez Fourme, en 2012. Ce dernier représentait 40 % des volumes de l'appellation qui ne rassemblait plus que trois producteurs : la Société fromagère de Saint-Bonnet, la Fromagerie des Hautes Chaumes et le Gaec La Plagne. Reprise par Éric Soubeyrand en 2013, associé désormais au distributeur Casino, la fromagerie Forez Fourme rebaptisée l'entreprise Laitière de Sauvain a produit 180 t de fourmes de Montbrison en 2014. Deux nouvelles fromageries, la Griotte et la Tarine, ont également rejoint le syndicat, portant le nombre de producteurs à six. Spécialisées en agriculture biologique, elles permettent à ce fromage de s'ouvrir les portes de nouveaux circuits (Biocoop, Amap). L'année 2015 s'annonce sous de bons auspices même si le dernier trimestre sera décisif pour l'appellation qui mise sur le circuit des crémiers-fromagers. « Pendant des années, nous nous sommes cassé les dents sur les GMS. On veut sortir de notre département mais à travers le ré-seau des crémiers-fromagers », explique Aurélie Passel, animatrice de l'ODG de la fourme de Montbrison. Ce fromage a une particularité liée à sa fabrication qui est mal gérée par les enseignes de la grande distribution. Du fait de son salage à l'intérieur de la masse, le fromage se brunit au bout d'une semaine ou deux s'il n'est pas bien humidifié. L'ODG mise plutôt sur les crémiers-fromagers et « une croissance régulière de 1 à 3 % par an ». A.-S. L.