Déclaration des pêches
La filière thonière française inquiète d’une évolution réglementaire
Représentée par Orthongel, la filière thonière française milite pour la révision d’un article du règlement contrôle européen pour continuer à déclarer leur pêche sur toute la cargaison, sans distinction des espèces. Ce dossier sera débattu au Parlement européen à partir du 9 mars avant d’être discuté à la Commission européenne et au Conseil des ministres. Pour les espèces sous quotas (Albacore dans l’Indien, Patudo en Atlantique), l’Europe réclame des pêcheurs d’être au plus près de leurs droits de pêche dans leurs captures, espèce par espèce, avec une marge de tolérance de 10 %. Dans la plupart des cas, cette obligation ne pose pas de problèmes. Les navires pèsent chaque espèce sous criée lors du débarquement. Il en va autrement pour les thoniers -22 navires français dans trois armements (CFTO, Sapmer, Via Océan) pour 116 000 tonnes de captures en 2019, 91 000 tonnes en 2020, année Covid-19-, dont les volumes pêchés et congelés immédiatement à bord empêchent de peser le poisson espèce par espèce, quand les individus sont mélangés. « En contrepartie, nous proposons la pesée par un tiers indépendant au débarquement, avec un échantillonnage des espèces », explique Michel Goujon, directeur d’Orthongel. S’ils n’étaient pas entendus, les professionnels craignent des restrictions à l’exploitation. La flottille thonière espagnole, la première en Europe devant la France, est également concernée.