La consommation s’est déplacée vers l’ouest
En 2020, les mouvements de population vers l’ouest de la France ont logiquement joué sur la consommation des produits de grande consommation. Si ces mouvements ont été très marqués lors du premier confinement, ils semblent perdurer sur la fin de l’année dernière, marquant peut-être « une nouvelle géographie de la consommation ». Le télétravail a bien sûr favorisé ces déplacements vers les zones côtières de l’ouest de la France. Pour autant, d’autres paramètres viennent expliquer une baisse de la consommation, notamment en Île-de-France et, à l’inverse, une progression dans l’Ouest. Selon Emily Mayer, directrice business insight à Iri, « la perte d’emprise de l’Île-de-France dans la consommation nationale est à relier tant à des mouvements de population défavorables qu’à la très forte dynamique des commerces traditionnels et des enseignes spécialisées, ainsi qu’à la part importante des dépenses alimentaires dédiée à la restauration livrée à domicile dans cette région ». À l’inverse, « la forte prise d’importance du littoral atlantique s’explique à la fois par une attraction de la population (fort pourcentage de résidences secondaires) et par une dominance des enseignes d’indépendants qui parviennent à opérer une rétention de la consommation au sein des GMS », explique-t-elle.