Céréales
La consommation internationale dope les cours
Les cotations de blé tendre et de maïs renchérissent encore cette semaine, l’orge se montre plus stable. La demande à l’étranger reste soutenue alors que les marchés financiers frémissent aux annonces concernant les vaccins contre la Covid-19.
Les cotations de blé tendre et de maïs renchérissent encore cette semaine, l’orge se montre plus stable. La demande à l’étranger reste soutenue alors que les marchés financiers frémissent aux annonces concernant les vaccins contre la Covid-19.
Période du 17 au 24 novembre. La consommation internationale continue de tirer les cours des céréales vers le haut. Le blé tendre bénéficie d’une bonne demande portuaire avec des attentes concernant le retour aux achats de la Chine. À titre d’exemple, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour la livraison de 75 000 t de blé dur, 92 000 t de blé tendre et 75 000 t d’orge fourragère d’origine optionnelle et le port de Dunkerque a annoncé un chargement de 63 000 t de blé destiné à l’Égypte, en remplacement d’un bateau de blé polonais.
À l’intérieur du territoire hexagonal, les meuniers et fabricants d’aliments du bétail ont également des besoins à couvrir, mais la hausse des prix n’incite pas aux achats et entraîne également une certaine rétention à la production.
Le marché de l’orge fourragère est plus stable pour des livraisons en rapproché. Toutefois, les opérateurs rapportent une hausse significative des primes pour la nouvelle récolte. La Chine est également attendue à l’achat sur ce marché. Sur le marché français, des affaires se traitent au coup par coup, les besoins de l’industrie étant assez limités.
En maïs, les prix ont affiché une progression sur la semaine, bénéficiant d’une bonne demande intérieure et européenne des industriels de la nutrition animale.
On notera que si les conditions de culture se sont améliorées en Russie et aux États-Unis avec l’arrivée de pluie soulageant les cultures, c’est en Amérique du Sud que l’humidité fait cruellement défaut. Un élément qui soutient les cours du soja
Par ailleurs, et de façon globale, les multiples annonces d’avancées concernant la recherche de vaccins contre la Covid-19, et leur arrivée prochaine sur le marché, ont permis une reprise des marchés financiers et des cours du pétrole. Des éléments plaidant en faveur de cours des matières premières plus soutenus même si les fondamentaux pour cette campagne de commercialisation des grains sont déjà bien ancrés.
Climat favorable aux cultures hexagonales
En France, selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, au 16 novembre, l’ensemencement de blé tendre a bien progressé de 88 à 95 % (73 % en 2019) et le stade « levée » de 67 à 80 % (57 % en 2019). Les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver, semée à hauteur de 98 % (86 % l’an passé), s’affichent de 94 à 95 % (79 % en 2019). Les semis de blé dur sont avancés à 75 % (24 % en 2019). Enfin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du maïs grain sont stables à 58 % (57 % en 2019). Les travaux de récolte sont désormais quasiment achevés à 99 % (87 % en 2019).